L’ethnologue Claude Lévi-Strauss, qui aurait eu 101 ans à la fin du mois, vient de mourir. Le célèbre anthropologue laisse un grand vide (je garde personnellement de son Tristes tropiques, lu à l'âge de 25 ans, il y a un quart de siècle, un souvenir ému) et une place libre à l’Académie française, où il avait été élu en 1973 au fauteuil 29. Jacques Chirac, dont le grand homme avait appuyé la création du musée des Arts premiers quai Branly et qui publie demain ses mémoires, sera candidat au fauteuil de Claude Lévi-Strauss en 2010. Mais ça ne se passera pas très bien pour l'ex-président de la République. Car une fois élu par ses pairs à l’Académie, un dernier obstacle reste à franchir: avoir l'autorisation du chef de l’Etat, qui peut (il en a le droit) s'opposer à l'intronisation des académiciens.
...Et vous pensez bien que le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, qui avait rendu visite à l'ethnologue le jours de ses cent ans (le 28 novembre 2008), s'opposera de toutes ses forces à l'élection de celui qui fut son père en politique. Cette petite vengeance (qui ne grandit pas le président Je suis partout) fera l'objet d'un chapitre de mon roman (amis lecteurs, je suis absolument désolé, mais j'avais prévu le décès du grand homme et j'adresse bien entendu mes plus sincères condoléances à sa famille et ses amis…).
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