31 août 2009

Votre enfant ne trouve pas de place au lycée? Faites appel à l’agence Depardieu-Bruni-Sarkozy

Petits secrets et grandes énigmes de l’Histoire immédiate (24)
La scène se déroule fin août dans le bureau du secrétariat du proviseur du lycée Sophie Germain, 9 rue de Jouy, Paris 4e. On frappe à la porte. Surprise de la secrétaire. L’homme qui vient d’entrer ressemble comme deux gouttes d’eau à… Gérard DEPARDIEU. Normal, puisqu’il s’agit bel et bien de notre Gégé national! La secrétaire n'a pas le temps de se remetttre de ses émotions que la star, avec le bagout qu'on lui connaît, lui lance: Dites-moi, je viens de la part de mes amis M. et Mme Duschmoll…Vous refusez d’inscrire leur enfant en seconde dans votre établissement, c’est pas sérieux, Madame!… C’est des gens très bien, les Duschmoll!
– Euh… c'est que… Nos effectifs sont complets.
Allons, quoi, vous pouvez bien faire un petit effort!
– Hélas, non, c'est impossible, monsieur! Nous n'avons plus de place, je suis désolée…
Là-dessus, devant la secrétaire et une autre personne présente dans la pièce, notre Gégé national attrape son portable, et avec l'aisance qui sied aux gens de bonne naissance et aux Rastignac sans vergogne, nullement gêné, il déclame à haute voix. Allô, Carla?!… C’est Gérard, là… Dis-moi, ma poule, je suis au lycée Sophie Germain, là… Oui, c'est ça, les Duschmoll… L'administration ne veut rien entendre… Des vraies têtes de linotte… Tu ne peux pas faire quelque chose?…
Le temps d'échanger quelques civilités avec l’épouse de Chouchou Ier, notré Gégé, qui, rappelons-le, avait déclaré à Paris Match: "Nicolas Sarkozy est le seul homme politique capable, qui fait le boulot et travaille vraiment", se tourne vers la secrétaire du proviseur et d'une voix triomphale, lui assène:
Bon, vous pouvez l'inscrire, maintenant
Et à l'attention de l'autre témoin de la scène, un peu choqué par le culot et le manque de savoir-vivre de l'acteur, cette réplique (qui aurait pu lui valoir des poursuites pour outrage si c'était un citoyen ordinaire et si l'on ne vivait pas dans une république bananière) :
Monsieur n’est pas content ?!
Sur quoi le sieur Depardieu quitte la pièce, apparemment ravi de son petit quart d'heure de vulgarité sarkozyste.
Et voici comment l’élève Duschmoll fut inscrit dans le beau lycée de son choix…

Agence JE SUIS PARTOUT. Carla B.-S. Gérard D.
Enquêtes, filatures, recherches dans l’intérêt des familles, remise au pas de fonctionnaires récalcitrants. Discrétion (pas toujours) assurée…

28 août 2009

4 juillet 1968 : le fait divers à l’origine de l’instinct sécuritaire de Nicolas Sarkozy

Petits secrets et grandes énigmes de l’Histoire immédiate (22) : les assassins d’Orgerus
On connaît l'obsession sécuritaire de Nicolas Sarkozy, et cette façon systématique (c'est dans ses gênes, on ne peut pas lui en vouloir) qu'il a, depuis son arrivée au ministère de l'Intérieur, de surfer sur l'émotion populaire suscitée par des faits divers dramatiques en faisant voter des lois sécuritaires.
On se souvient que le futur président n'avait pas ménagé sa peine lors de la fameuse prise d'otage de l'école maternelle de Neuilly, le 13 juin 1993 (qui s'était soldée par la mort du preneur d'otages, Erick Schmitt). Ceux qui font de cette date une charnière se trompent. Si cette action d'éclat de celui qu'à l'époque on n'appelait pas encore Je suis partout a marqué les esprits,rétablissons la vérité… Le premier grand choc de Nicolas Sarkozy avec le tintamarre du fait divers ne date pas de juin 1993, mais de… juillet 1968.

La scène "primale" se déroule le 4 juillet 1968 à Orgerus (78), où le grand-père de Nicolas possède une maison de campagne – la famille y passera ses week-end jusqu’au décès de ce dernier, en 1973. Le 4 juillet 1968, grève des pompistes oblige, la famille Sarkozy n'a pas encore pris la route de Royan, où elle passe toutes ses vacances d‘été. Ce soir-là, un fait divers terrible va se dérouler non loin de la demeure des Sarkozy. Un drame qui contraindra les habitants de la région à se terrer chez eux pendant les trois longues journées de la traque aux assassins. Trois jours pendant lesquels le petit Nicolas, déjà traumatisé par la chienlit de Mai 68 et l'interdiction qui lui fut faite par sa maman d'assister à la grande manifestation de soutien au général de Gaulle du 31 mai, aura tout le loisir de méditer 1°) la terrible loi selon laquelle la vie ne tient qu'à un fil et qu'il suffit d'une mauvaise rencontre pour que ce fil soit irrémédiablement coupé, 2°) le postulat selon lequel seules de bonnes vieilles lois répressives et sécuritaires empêchent les assassins de courir les rues… Détail piquant, dont saura se souvenir longtemps après le futur et hypermnésique président, l’un des assassins d’Orgerus était quelques mois plus tôt sur les affreuses barricades du quartier Latin.
Il sera bien sûr question de ces trois jours d'angoisse dans le roman, mais en attendant, vous pouvez déjà, amis lecteurs, écouter cette histoire, racontée avec talent par Jean-Alphonse Richard sur RTL dans l’émission Un été de faits-divers.

4 juillet 1968 (2): le jour où Nicolas Sarkozy décida qu’il préférerait le footing au sprint

Petits secrets et grandes énigmes de l’Histoire immédiate (23)
Mais ce n'est pas fini!!!
Le 4 juillet 1968, un autre événement dramatique allait marquer l’esprit du petit Nicolas. Au stade Charléty, un sprinter, Berger (voir article France-Soir ci-contre) s'écroulait sur la cendrée, terrassé par un malaise cardiaque, auquel il allait, fort heureusement, survivre.
Après avoir échappé à la surveillance de Dadu qui ne voulait pas le laisser sortir en raison de la tuerie narrée plus haut, et être allé, sur son petit vélo, acheter France Soir au kiosque de la gare d’Orgerus pour avoir des nouvelles de la tuerie, Nicolas (alors âgé de 13 ans et plus préoccupé à l'époque par le tour de France cycliste que par les meetings d'athlétisme) décida que le sprint était un sport très dangereux. Et qu'à l'avenir, la course à pied, pour lui, ce serait le demi-fond sinon rien (à l'époque, on ne disait pas encore "footing", et encore moins "jogging").
Quarante-et-un ans plus tard, après le terrible "jogging de trop" à la Lanterne, la preuve est faite que Je suis partout s'était trompé!! (Personne, même un hyperprésident doté de six cerveaux, n'est parfait.)

23 août 2009

26 juillet 2009. Premier malaise cardiaque (officiel) de JE SUIS PARTOUT

De retour dans mes pénates après un mois de vacances loin de toute connexion Internet – j’étais, comme tous les ans, sur mon atoll privé du Pacifique, qui n'a pas encore été visité par la fée électricité, et j'en ai profité pour écrire une douzaine de chapitres du présent roman… –, voilà-t-il pas que j'apprends qu’un ACCIDENT CARDIAQUE – habilement présenté comme un malaise vagal mineur par les communicants de l’Elysée – a bien failli terrasser Nicolas Sarkozy – ce qui ne m'aurait pas vraiment plongé dans l'affliction mais eut réduit à néant ma petite (et néanmoins audacieuse) entreprise.

Le temps de me remettre de mes émotions, et la chronique Petits secrets et grandes énigmes de l’Histoire immédiate reprendra très bientôt; à un rythme soutenu!!!
En attendant, lisez l’excellent blog d’Olivier Bonnet, à qui j'ai piqué l'illustration ci-contre.