24 octobre 2014

Henri Guaino : "Il faut supprimer le délit d'outrage "

Il est rare pour un écrivain de faire la connaissance en chair et en os de l'un de ses personnages. C'est pourtant ce qui m'est arrivé le 22 octobre 2014, où j'ai suivi pour L'Humanité le procès de Henri Guaino, poursuivi par le juge Gentil pour outrage et discrédit sur une décision de justice. Ce dernier m'a même dévoilé un scoop, lors d'une suspension d'audience : "Il faut supprimer le délit d'outrage!" Ce n'est ni une blague, ni de la fiction.
Retrouvez ma CHRONIQUE JUDICIAIRE sur le site de L'HUMANITÉ

20 septembre 2014

Pandémies : après le virus Ebola, le retour fulgurant de la "sarkozia volubilis"


En délicatesse avec la justice, Sarkozy, dont la République et ses petits cochons de contribuables paient le loyer de ses somptueux bureaux rue Miromesnil, vient de déclarer son intention de revenir aux affaires. La France, qui s’apprête à envoyer des moyens médicaux-militaires en Guinée pour lutter contre l’épidémie du terrible virus Ebola, se voit donc de nouveau menacée par la sarkozia volubilis, diagnostiquée en 2008 par le psychiatre Serge Hefez et dont on croyait s'être débarrassé en mai 2012.
Cette mauvaise nouvelle saura-t-elle réveiller les ardeurs du général Pluviose Hollande, qui s’est quelque peu endormi sur ses lauriers depuis sa campagne victorieuse sur le petit mafieux de Neuilly?

22 octobre : procès de Henri Guaino pour outrage à magistrat


Le procès de Henri Guaino, poursuivi pour outrage à magistrat par le juge Jean-Michel Gentil, pour ses propos dans le cadre de l’affaire Bettencourt (il avait déclaré que le juge "déshonorait la justice"), aura lieu le 22 octobre 2014 à Paris. Après avoir déclaré dans un premier temps qu'il assurerait lui-même sa défense, le très agité Henri Guaino sera défendu par la star du barreau Eric Dupond-Moretti. Sarkozy, qui vient de déclarer sa candidature à la présidence de l’UMP, honorera-t-il de sa mafieuse présence le procès de l’un de ses plus fidèles affidés ? Ce serait un bon moyen pour lui de tester l’air des tribunaux, en attendant sa première convocation dans l’une des multiples affaires judiciaires où il est mouillé. En tant que cofondateur du CODEDO, je serai présent (cela fait bien longtemps que je n’ai pas assisté à un procès pour outrage), avant d’aller (re)voir en salles, l'après-midi, le bouleversant film de Anne Kunvari sur la fin de vie de Anne Matalon (lire ci-dessous).
Rappelons que le député Guaino avait déposé devant ses pairs une proposition de résolution demandant la suspension des poursuitesqui a été rejetée. Récemment interrogé par J.-J. Bourdin sur BFMTV à propos de la garde à vue suivie de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, le sinistre Guaino déclarait qu'il fallait supprimer le syndicalisme dans la magistrature, mais aussi l’École supérieure de magistrature.

Le moment et la manière, un film de Anne Kunvari sur la fin de vie de Anne Matalon

Il y a deux ans, Anne Matalon, dont j’eus le bonheur de publier deux romans aux éditions Baleine, nous quittait, après avoir lutté pendant quatorze ans contre le cancer. La documentariste Anne Kunvari l’a filmée durant les trois derniers mois de sa vie. Malgré le refus des chaînes de télévision publiques de coproduire le film, Le moment et la manière, produit par Viviane Aquili et Iskra productions, sort en salles le 22 octobre 2014. Anne souhaitait choisir le moment et la manière de mourir : cela ne lui fut pas possible. Le film sera présenté aux parlementaires lors d’une projection au Sénat, en présence de Didier Sicard, auteur du rapport sur les modalités d’assistance aux personnes en fin de vie, et Jean Leonetti, dont la loi du 22 avril 2005 relatifs aux droits des malades et à la fin de vie porte le nom. Plus de détails sur le site du film.
Vous pouvez participer à son financement en souscrivant sur le site touscoprod.com

07 juillet 2014

Sarkozy poursuivi pour abus de confiance : l’ex-président sur les traces d’Al Capone


Al Capone, on s’en souvient, tomba pour fraude fis-cale.  Sarkozy (qui a presque autant de casseroles aux fesses que le nabab de Chicago) va-t-il tomber pour abus de confiance, comme un vulgaire représentant de commerce qui pioche dans la caisse? C’est en tout cas ce que laissent présager les dernières infos émanant du Parquet (sur lequel le petit mafieux de Neuilly n’a plus aucun contrôle depuis qu’il s’est fait souffler son empire par Fat François en mai 2012), selon lesquelles Nicolas Minus aurait fait payer ses pénalités de dépassement de frais de la campagne présidentielle 2012 par les gogos de l’UMP, dont le dernier carré de fidèles à Sarkozy s’est retranché ce week-end à la fête de la Violette et du Sapin dans un patelin du Loir-et-Cher.

01 juillet 2014

Les images exclusives de la garde à vue de Sarkozy

Va falloir que ça change! Va falloir…
Ce matin, à l’heure où blanchit la montagne (d’emmerdements), l’ex-président Sarkozy a été placé en garde à vue à la PJ de Nanterre, dans le cadre des soupçons de trafic d’influence qui pèsent sur lui. Il rejoint ses comparses (de haut en bas) Gilbert Azibert, magistrat-informateurThierry Herzog, avocat du petit mafieux de Neuilly et Thierry Sassoust, avocat général à la chambre criminelle de la cour de Cassation, qui remplace au pied-levé le magistrat André Ride, dont a cru un moment (mais ce n'est peut-être que partie remise) qu’il pourrait être la taupe de Nicolas Minus au sein de l’institution judiciaire.

22 mai 2014

Henri Guaino a peur d’être condamné pour outrage et demande un passe-droit à l’Assemblée


Mars 2013. Henri Guaino, l'ex-nègre raciste de Sarkozy, ne supportant pas que le juge Gentil inquiète le détrousseur de vieilles dames dans l’affaire Bettencourt, accusait le magistrat "d’avoir sali la France". Ce qui lui valut des poursuites pour outrage à magistrat. Il se murmura même qu’une demande d’internement était dans les tuyaux, mais ce n’était qu’un bruit. Soulagé de garder sa liberté, Guaino déclara alors bravement qu'on allait voir ce qu’on allait voir, et qu’il allait se défendre lui-même.
Mai 2014. L’irascible député, réalisant que la justice n’est plus aux ordres de la mafia sarkozyste et qu’un accident de prétoire est vite arrivé, succombe à une crise de pétoche et décide d’employer les grands moyens. Il dépose à l'Assemblée nationale une proposition de résolution exigeant l’arrêt des poursuites judiciaires contre sa personne. Ce qui est, convenons-en, une manière autrement plus noble de salir la France que celle employée par le juge Gentil.

19 avril 2014

Comment je me suis fait entuber par Yasmina Khadra


Se faire entuber n’est pas chose agréable. Le reconnaître moins encore. C’est avouer qu’on a pêché par excès de confiance, par naïveté, voire par bêtise. À présent que j’ai mis fin à mes activités d'éditeur indépendant, j’ai décidé de narrer ma collaboration douloureuse avec l’écrivain mondialement reconnu, traduit dans 43 langues, Yasmina Khadra, dont je fus, que cela lui plaise ou non (et cela lui déplaît profondément), le premier éditeur en France, et qui devint, douze ans plus tard, mon associé dans une entreprise qui connut ses heures de gloire et vient de fermer ses portes, après 7 ans d’exercice et 69 titres publiés : les éditions Après la Lune.
La suite sur mon blog lunatique

05 avril 2014

André Ride, la taupe de Sarkozy ?

André Ride n’est pas connu du grand public mais il se pourrait qu’il le soit dans un avenir plus ou moins proche. Mais qui est ce monsieur? André Ride, c’est ce magistrat nommé en décembre 2011 par l’Élysée procureur général de Bordeaux, poste sensible car instruisant l’affaire Bettencourt, comme le confiait sur son blog l’avocate Myriam Laguillon, qui rappelait également [lire ici] que ce monsieur avait reçu début 2009, des mains de Rachida Dati, une prime au mérite d’un montant encore jamais vu (entre 12 et 15.000 euros). Comme le rappelle Maître Éolas, André Ride fut à deux doigts de recevoir en novembre 2008 le très convoité prix Burisis, récompensant l’usage abusif du droit dans le débat politique [lire ici la liste des glorieux lauréats]. André Ride est aussi, et surtout, le procureur général soupçonné d’avoir fait pression, en mai 2013, pour l’abandon des poursuites contre Eric Woerth (l’homme qui fait du troc avec Cahuzac) dans le volet "trafic d’influence" de l’affaire Bettencourt.
Après que le nom de Gilbert Azibert ait été avancé, certaines mauvaises langues [pardon, mon Fernand!] vont jusqu’à susurrer que la taupe de Sarkozy au sein de l’administration judiciaire bordelaise, le lièvre levé par les juges Claire Thépaut et Patricia Simon, qui instruisent le présumé trafic d’influence découvert grâce aux écoutes entre Sarkozy et son avocat Thierry Herzog, pourrait être André Ride. Rappelons que ladite taupe aurait prévenu Sarkozy de l’imminence d’une perquisition dans la plainte contre Mediapart dans l’affaire libyenne. Et peut-être, allez savoir, de diverses autres choses…

02 avril 2014

Chui'Chiante, le clip de Nausicaa

Nausicaa écrit des chansons dont elle compose la musique, elle a un talent fou, du punch, un grain de folie, et voici son premier clip, Chui’chiante. [Nausicaa sur Facebook]

20 mars 2014

Thierry Herzog : "C'est dur d’être l’avocat d’un mafieux !"

Face aux caméras, Thierry Herzog, l’avocat de Sarkozy, plus fier-à-bras que jamais, se débat comme une mouche prise au piège d’un papier tue-mouches, allant jusqu’à accuser François Hollande de manipuler un journaliste du Monde qu’il aurait reçu hier à l’Élysée.
Dans l’intimité, il en va tout autrement. Thierry Herzog, exaspéré par l'imbécillité crasse de son client, qu’on dit au bord de la dépression – le rayon lithium de la pharmacie voisine du 77 rue de Miromesnil aurait été dévalisé –, assommé par la force de frappe des "bâtards de Bordeaux", lâche du bout des lèvres : "C’est dur d’être l’avocat d’un mafieux !" On compatit bien sincèrement.

Ministre de l’Intérieur, président de la République, détrousseur de vieilles dames, trafiquant d'influence, voleur de Bismuth : itinéraire d’un petit délinquant de Neuilly

François Léotard, dans l’un des ouvrages les plus vachards écrits sur Nicolas Minus, l’avait bien dit : "Ça va mal finir!"
Tout le sarkozysme est résumé là, écrivai-je il y a un an, le 22 mars 2013, en pleine affaire Bettencourt.  1°. Prendre le pouvoir, par tous les moyens. 2°. S’en mettre plein les poches et remplir celles des copains. 3°. Bousiller le pays, laisser le cochon d’électeur dans la merde et dérouler le tapis rouge aux vieilles badernes fascistes. Mais les détrousseurs de vieille dame, contrairement aux mafieux en col blanc (l’un n’empêche pas l’autre), finissent toujours par se faire prendre la main dans le pot de confitures! Bon courage, monsieur le juge Gentil. Et faites bien attention en traversant la rue, un accident est vite arrivé!
Un an après, il semblerait que les "bâtards de Bordeaux", pour reprendre l’expression de l’avocat prévaricateur Thierry Herzog, soient en passe de gagner la partie. C’est dur d’être un mafieux quand on ne vit pas au pays de la Mafia !

07 mars 2014

Gilbert Azibert, l'informateur qui va faire tomber Sarkozy pour trafic d'influence

Cette fois, ça chauffe vraiment pour Nicolas Minus et sa bande de mafieux qui ont fait main basse sur la République pendant cinq longues années.
Voilà-t-y pas qu'on apprend [article du Monde] que Sarkozy bénéficiait de tuyaux de première bourre sur l'affaire Bettencourt via le magistrat de la cour de cassation Gilbert Azibert, qui aurait bien aimé finir sa carrière comme conseiller d’État à Monaco, dont la réputation exceptionnelle du climat n'est plus à faire, et où Sarkozy et son avocat Herzog ont passé huit jours cet été, dans le cadre d'une cure thermale judiciairo-financière. Manque de bol, ça n'a pas marché !
Guéant, Hortefeux et Herzog placés sur écoutes téléphoniques, le printemps a des senteurs de Mafia blues pour les sarkozystes. Et ça ne fait que commencer ! Et Sarkozy a bien de la chance de disposer de la fortune de Carla, sans ça il serait peut-être contraint de retourner vendre des fleurs à Neuilly! 
Bon, du coup, ma politique-fiction, c'est de la rigolade, à côté de tout ça!

06 mars 2014

Jules Dessanti, l’homme qui a inspiré la trahison de Sarkozy par Patrick Buisson

Si Sarkozy avait lu "Je suis partout (les derniers jours de Nicolas Sarkozy)", que je lui avais envoyé, avec une gentille dédicace en hongrois (au lieu de se tripoter comme un collégien en reluquant les photos de Carla dans la presse people), il aurait compris que son conseiller occulte Patrick Buisson (qui apparaît, le côté raciste en moins, dans le roman sous le nom de Jules Dessanti, conseiller ventriloque), allait le trahir dans les grandes largeurs.
Voici ce que j'écrivais le 27 février 2012.


Patrick Buisson (réalité), Jules Dessanti (fiction). Les conseillers ventriloques du président ne sauveront pas le soldat Sarkozy

Claude Guéantle riant ministre de l'Intérieur (qui cumule dans le roman les postes de Premier flic et de secrétaire général de l'Elysée) n’est sans doute pas un vrai fasciste. Encore que… Le cas de Patrick Buisson est plus tranché. Ce monsieur, qui a fait ses classes à Minute et ferait un parfait ministre de l'Immigration d'une Marine Le Pen, a réussi à embobiner Sarkozy (dont l’Histoire retiendra que ses perversions narcissiques se doublaient d’une sévère cécité intellectuelle) et à le pousser à faire le grand écart pour ne pas se retrouver complètement à poil aux présidentielles de 2012. 
Dans le roman, c'est un certain Jules Dessanti qui, à peu près au même moment (été 2009, juste après l'accident cardiaque de la Lanterne), avec des arguments et une méthodologie très différents, s'attèle à la délicate tâche de sauver le soldat Sarkozy. Le résultat sera bien sûr le même. Etonnant, n'est-ce pas?