26 mars 2012

Obscénité. Sarkozy récupère la douleur des victimes de la tragédie de Toulouse et écrit aux Français de l'étranger inscrits sur Facebook

La tragédie de Toulouse n’aura pas longtemps "suspendu" la campagne. Sarkozy, le premier président de la République qui ne peut pas se déplacer en France sans être accompagné d’une armada policière [sans quoi, on l’a vu à Bayonne, des émeutes éclateraient], sait qu'il ne sera pas réélu. Ou s’il ne le sait pas encore, il le sent. Comme un chien qui flaire que sa dernière heure approche. Comme tous les chiens aux abois, Sarkozy a peur. Alors il aboie… De loin… Parce qu’il n’aime pas les gens… Qu’ils soient juifs, musulmans, catholiques, bouddhistes, athées, Sarkozy n’aime pas les gens (à part, peut-être, les riches, cette "caste" à laquelle il a accédé par procuration, en se faisant élire à l’Elysée).
A celles et ceux qui auraient encore la naïveté de croire à la sincérité de sa douleur après la tragédie de Toulouse (ou plutôt les tragédies de Montauban-Toulouse), voici la lettre que tous les Français résidant à l'étranger présents sur Facebook viennent de recevoir :

Mes chers amis,

La semaine que nous venons de vivre a été particulièrement éprouvante.


Un assassin a voulu, selon ses propres mots, « mettre la France à genoux » en enlevant la vie de trois enfants, de quatre militaires et d’un enseignant.

Comme vous le savez, j’ai immédiatement interrompu ma participation à la campagne présidentielle pour assumer pleinement mon devoir de Président de la République et de chef des armées. Je me suis rendu le jour même à Toulouse pour être aux côtés des enfants, des familles des victimes et pour donner au ministre de l’intérieur et aux forces de sécurité les instructions les plus fermes pour identifier et retrouver l’auteur de ces actes monstrueux. J’ai réuni, ensemble, en signe d’unité nationale, des représentants de la communauté juive et du culte musulman. Une minute de silence a été organisée dans toutes les écoles de France à la mémoire de ces enfants martyrisés et des mesures drastiques ont été prises pour lutter contre les propagateurs de haine et de violence, des mesures que je ferai immédiatement voter en mai, si les Français me font confiance. Mercredi, j’étais à Montauban pour rendre un hommage solennel à nos trois soldats français abattus parce qu’ils étaient l’armée française, parce qu’ils incarnaient la République. J’ai tenu également à rendre hommage aux hommes du RAID qui ont risqué leur vie pour mettre ce tueur, qui a voulu semer la haine et la terreur dans notre pays, hors d’état de nuire.

Face à cette tragédie nationale, la France rassemblée a donné une magnifique image de dignité.

Aujourd’hui, si nous ne pouvons et ne devons rien oublier, la campagne présidentielle a repris ses droits. Je me suis rendu jeudi, à Strasbourg, pour parler des valeurs morales qui sont le fondement de notre Nation et de notre République. Vendredi, j’étais avec Jean- Louis Borloo à Valenciennes, ville métamorphosée par la rénovation urbaine, pour annoncer un nouveau plan pour désenclaver nos quartiers et transformer la vie de leurs habitants. Hier encore, à Rueil Malmaison, j’ai défendu mon projet d’une France forte dans une Europe forte, de la production et de l’emploi.

Mes chers amis, il nous reste un mois pour bâtir la plus formidable aventure, un mois pour bousculer toutes les certitudes. Aidez-moi à construire la France forte, à faire triompher nos idées, nos valeurs, notre idéal. J’ai besoin de vous.

Avec toute mon amitié,

La France se construit avec vous.

La France forte, c'est vous

Nicolas Sarkozy

4 commentaires:

  1. Si je puis me permettre, n'étant pas du tout Sarkozyste, je ne vois tout de même pas ce qu'il y a de gênant dans cette lettre. Merci de m'expliquer parce que pour l'instant, moi qui aurait plutôt tendance à voter à gauche, ce genre d'aboiement anti-sarkozyste tendrait presque à me faire changer d'avis.
    Merci.
    Morgan

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  2. Ce qu'il y a de gênant, c'est l'hypocrisie de ce type !

    Quand on sait qu'il est lui même propagateur de haine et de violence, il y a de quoi rire.. jaune !

    Ses valeurs nauséabondes, on les connait : de moins en moins de droits, de moins en moins de libertés (sauf pour les riches), les lois liberticides, la discrimination, la répression..
    Cela suffit, le petit dictateur va aller s'amuser ailleurs... Basta le facho !

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    1. ça serait bien d'argumenter un peu.. parce que arriver à trouver tout ça dans ce mail ça fait peur sur la manière dont vous vous forger une opinion..

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  3. un argument quant à cette lettre:
    L'excité de la cafetière comme à son habitude se sert de la tragédie événementielle pour invoquer des mesures coercitives. Illustration parfaite de ce qu'est le populisme: se servir de l'affect des gens, particulièrement exacerbé face aux faits en question, pour faire passer sa pommade.
    S'il était respectueux des victimes, il ne s'en servirait pas pour se pousser en avant. Il n'y a que LePen et lui qui l'ont fait. Si Hollande, Mélenchon ou d'autres étaient allés dans la même ornière, aujourd'hui on y serait encore.
    Hollande ne paie pas de mine dee prime abord. Il s'est montré pourtant un excellent candidat opposant le flegme à l'outrance durant la campagne. Je ne crois pas plus les socialistes que l'illusion d'un quelconque programme providentielle. La politique est une épreuve d'endurance et elle est fite pour l'intérêt général et il serait bon qu'on arrête de faire croire qu'un candidat puisse être dieu le père et qu'elle se fait en fonction de leurs petits intérêts. Sinon autant repenser le principe du suffrage pour tous. Ce principe supposait pour fonctionner démocratiquement,l’accession d'un nombre toujours plus grand à l'éducation civique CRITIQUE. On s'éloigne de ce but alors même que la dimension communicante de la société devient de plus en plus complexe.

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