Les pirouettes de l’Histoire sont parfois délicieusement féroces, et férocement délicieuses !
Emmanuel Macron, qui n’était encore qu’un jeune fondé de pouvoir de la banque Rothschild à l’époque (2010) où parut “Je suis partout (les derniers jours de Nicolas Sarkozy” [qui n’a rien à voir avec le torchon fasciste et dont on lira ici les premiers chapitres], serait en passe de subir le même sort que Nicolas Sarkozy dans cette politique-friction narrant la bunkerisation élyséenne d’un président devenu imprésentable !Des faits troublants et implacables
Vendredi 17 janvier en soirée, alors qu’il assistait en compagnie de son épouse à un spectacle au théâtre des Bouffes du Nord, il fut repéré par un certain Taha Bouhafs, journaliste-militant ayant le chic pour se trouver là au bon moment – c’est lui qui filma les agissements de Benalla en panoplie de CRS place de la Contrescape –, qui signala, après d’autres, sa présence par un méchant tweet.
Très vite, des hordes de révolutionnaires opposés à la réforme des retraites et allergiques à sa personne (dont beaucoup, surpris par la célérité des événements, n’eurent même pas le temps d’enfiler leur gilet jaune de reconnaissance) assiégèrent le théâtre, tout près de la porte de la Chapelle, contraignant les super-flics de l’Élysée – après consultation du préfet nazicompatible Lallement – à exfiltrer le président de la République comme s’il était en danger de mort !
L’insolent Taha Bouhafs fut incarcéré, après confiscation de son téléphone, contenant une vidéo “terrible”, montrant la fuite du couple présidentiel. Les époux Macron purent assister à la fin de la pièce La Mouche, racontant, il n’y a pas de hasard, le destin contrarié d’un homme qui, pour échapper à son destin, se fait téléporter sous d’autres cieux. Hélas en compagnie d’une mouche – ce qui aura des conséquences désastreuses, comme les spectateurs du film de David Cronenberg La Mouche (1986), le savent.
Taha Bouhafs, mouche du coche ? La comparaison est tentante…
Il semblerait que les choses soient un peu plus compliquées, et beaucoup plus inquiétantes. En effet, cette coïncidence pour le moins troublante évoque un aspect peu connu des troubles de Sarkozy, narrés dans Je suis partout (les derniers jours de Nicolas Sarkozy). Obsédé par la décapitation de Louis XVI, à laquelle des cauchemars récurrents lui font assister, Sarkozy a ordonné à son chauffeur de ne jamais passer par la place de la Concorde, où, est-il utile de le rappeler, fut guillotiné Louis Capet il y a 227 ans jour pour jour, un certain 21 janvier 1793…
Or, on sait que, parmi les chants entonnés par des manifestants ivres de vengeance et de sang, retentit cette antienne révolutionnaire :
Louis XVI, Louis XVI, on l’a décapité
Macron, Macron, on peut recommencer
Dessin de Loup paru dans Siné-Hebdo |
Si le président Macron échappa au sort qui lui était promis par une foule venimeuse, reprenant un refrain qui donna, en son temps, des sueurs froides à Nicolas Sarkozy, cet épisode semble avoir causé quelques dégâts dans l’intellect du président le plus honni de la Ve République, contraint, pour rencontrer en toute tranquillité des industriels à Dunkerque quelques jours plus tard, à mobiliser quelque 10.000 policiers, à faire mettre des avocats en garde à vue et, surtout – même si les médias aux ordres se sont bien gardés de l’évoquer –, à utiliser le stratagème mis au point à la tribune de l’ONU par un Nicolas Sarkozy littéralement traumatisé par un syndrome de petite taille qui lui court après depuis l’enfance…
Emmanuel Macron ne se séparerait jamais du tabouret-réhausseur de Sarkozy |
Alors ?
Emmanuel Macron bunkerisé à l’Élysée, c’est pour bientôt ?
L’avenir nous le dira. Au train où vont les choses, il se pourrait que nous n’ayons pas à attendre très longtemps. En attendant le sort qui lui sera réservé dans cette affaire de lèse-majesté, le manant Bouhafs est attendu le 22 février au tribunal de Créteil, où il devra répondre de l’accusation (gravissime) d’outrage à agent.
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