

JUILLET 2011. Le président se bunkérise à l'Elysée. Sa paranoïa atteint des sommets. Le 14 juillet, il est absent des cérémonies. Les rumeurs les plus folles courent. Carla l’a-t-elle quitté? A-t-il perdu la raison? A-t-il été kidnappé par les sicaires de Khadafi? Est-il toujours vivant? En désespoir de cause, Claude Guéant imagine un stratagème pour sauver le président. Mais un coup de théâtre va anéantir ses derniers espoirs… UNE POLITIQUE-FICTION RATTRAPÉE PAR LA RÉALITÉ !
Invité ce matin de France Inter, Dominique de Villepin tirait sur Nicolas Sarkozy à la mitrailleuse lourde, avec une délectation et une onctuosité qui rappelait les grands moments de Galouzeau à l’ONU (à côté de ça, les anathèmes guerriers de Bayrou ressemblent à un pet de poisson pané dans la pôele), allant jusqu’à traiter notre pauvre président de déviant.
C’est l’occasion de rappeler que dans son (remarquable) "Les Cent-Jours ou l'esprit de sacrifice", l’âme damnée de Je suis partout [cela se vérifiera encore en 2011, et de quelle cruelle façon!] raconte l'anecdote (prémonitoire?) suivante. Lors du périple humiliant qui l'emmène à l'île d'Elbe, l'empereur déchu Napoléon se fait copieusement huer en Provence, "vieille terre royaliste où l'amour des Bourbons s'est nourri des guerres de Religion et du sang versé durant la Révolution." La foule crie "Vive le roi! A bas Nicolas! A bas le tyran, le coquin, le mauvais gueux!" DdV précise que Nicolas était le prénom favori que la légende noire attribuait à l'Empereur. "Ce nom de Nicolas était dans le Midi un des pseudonymes insultants de Napoléon, ailleurs c'était aussi un des pseudonymes de Satan l'empereur de l'enfer."